1er bilan de la consultation publique par l'Agence de l'Eau Seine Normandie
15/03/2006
Les comités de bassin ont organisé, du 2 mai au 2 novembre 2005, une vaste consultation citoyenne sur la problématique de l'eau. Voici quelques résultats pour la Seine Normandie.
300 000 citoyens se sont exprimés, par tous les moyens qui leur étaient accordés : débats publics; questionnaires....
L'analyse des résultats au niveau national met en évidence :
1)la nécessité de renforcer la prévention. Beaucoup de nos concitoyens souhaitent pouvoir mieux connaître les actions possibles à leur niveau pour prévenir les pollutions.
2) l'attente d'information sur la qualité de l'eau, sa disponibilité. Il faudrait renforcer l'information locale. La création de l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA)devrait développer la diffusion des données.
L'analyse des résultats au niveau de l'Agence de l'Eau Seine Normandie met en évidence :
- Sur 16. 847 réponses au questionnaire, 70 % des personnes ayant répondu pensent qu'il est urgent de mobiliser des moyens pour préserver l'eau :
--Les pollutions liées aux activités agricoles et industrielles arrivent en tête des préoccupations (85 %). Le public met en avant la nécessité de contrôler les substances toxiques (91 %), de limiter l'utilisation des pesticides (88 %), d'utiliser des produits ménagers non polluants (85 %) en particulier les lessives sans phosphates.
--L'entretien régulier des rivières et zones humides est également privilégié à 86 %.
- Les problèmes de santé liés à la qualité de l'eau au robinet apparaissent relativement moins importants (54 %). Étrangement la qualité de l'eau au robinet préoccupe moins que les questions de quantité. Le public ne considère pas comme prioritaire le traitement plus poussé de l'eau potable, sauf en vallée d'Oise.
- L'enjeu inondation n'apparaît pas non plus comme une priorité pour le public, exception faite pour les habitants de Seine aval, des vallées amont de l'Oise et de l'Yonne plus préoccupés par ces questions.
--Cependant, en matière de lutte contre les inondations, le public privilégie les aménagements amont ralentissant la formation des crues (85 %), la délimitation des zones inondables (83 %) et les solutions locales (chaussées poreuses…) à 80 %.
--A contrario la régulation par les barrages, même petits et répartis, ne recueille que 52 % d'avis favorables.
- Le public est par contre préoccupé par le risque de pénurie d'eau, notamment au robinet. En période de sécheresse, l'établissement de règles de partage entre usagers apparaît comme une bonne solution (74 %).
-Sur le plan financier, 73 % des citoyens plébiscitent un prix de l'eau établi par tranche de consommation, avec une première tranche gratuite pour les besoins vitaux. 72 % sont d'accord pour payer leur eau plus cher et 75 % sont d'accord pour payer 1 % supplémentaire pour financer les actions humanitaires.
-les comités de bassin apparaissent aux yeux du public (59 %) comme les mieux à même d'améliorer la gestion de l'eau. Le public considère qu'il a, lui aussi, un rôle important à jouer (par les gestes quotidiens) :
--83 % déclarent être prêts à changer leurs habitudes pour préserver la qualité de l'eau. Pour cela, le public met en avant la nécessité de sensibiliser les enfants aux problèmes de l'eau dans les programmes scolaires (87 %) et de mettre en place des campagnes de sensibilisation destinées à promouvoir l'éco citoyenneté.
Les résultats feront l'objet d'une présentation dans chaque comité de bassin. Les contributions seront analysées et prises en compte pour définir les orientations et les actions de la politique de l'eau de chaque bassin. Fin 2007, le public pourra se prononcer sur le projet de SDAGE défini par chaque comité de bassin.