Le 10 mars 2006, la Cour suprême de la Russie a rejeté l'appel à l'encontre du projet de l'itinéraire d'un oléoduc sibérien très controversé qui devrait passer tout près le lac Baikal, le réservoir d'eau douce le plus volumineux du monde. La Cour Suprême a jugé que la décision du gouvernement, en décembre dernier, autorisant la construction du pipeline de 2550 milles, transportant le pétrole vers les marchés asiatiques très lucratifs, était légitime s'indigne Mikhail Krendlin, représentant de la branche russe de Greenpeace. Le lac Baikal contient un cinquième de l'eau douce du monde.
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Son volume, de 23000 km3, est l’équivalent d’une lame d’eau de 20 cm, uniformément répartie sur toute la surface des continents et qui permettrait d’abreuver l’humanité en eau potable pendant près de 4 000 ans."
Les écologistes soulignent les risques de pollution du lac, liés notamment à la haute sismicité de la région, ainsi qu'à de possibles attaques terroristes ou à des vols de pétrole.
L'un des vice-présidents du monopole des oléoducs russes Transneft, Sergueï Grigoriev, avait reconnu dans des déclarations à l'AFP qu'une rupture de l'oléoduc ferait couler dans le lac 4.000 tonnes de pétrole. A la suite de cette information, Transneft a indiqué que les parois de cet oléoduc seraient dans cette zone trois fois plus épaisses que la norme habituelle de 9 mm.