Le conseil général de la Seine-Saint-Denis organise un colloque pluraliste national :
"Demain, quel financement pour l'assainissement des eaux usées et la gestion des eaux pluviales ? Quel impact sur la facture d'eau ?"
Grands témoins :
Bernard Barraqué, directeur de recherche au CNRS\Ecole des Ponts et Chaussées (Laboratoire Techniques Territoires et Société), spécialiste des enjeux de l'eau et de l'environnement.
Henri Smets, de l'Académie de l'Eau, membre du Conseil Européen du Droit de l'Environnement , auteur du rapport Le Droit à l'eau.
Avec la participation pressentie de :
André Santini, député (UDF) Président du Comité de Bassin de l'Agence Seine Normandie,
Jean Launay, député (PS) du Lot,
André Chassaigne, député (PC) du Puy de Dôme,
Daniel Marcovitch, Président du Centre Recherche d'Expertise et de Contrôle des Eaux de Paris, ancien rapporteur du précédent projet de loi sur l'Eau (dite Loi Voynet).
Maurice Ouzoulias, Vice Président du Val de Marne, président du SIAAP ( Syndicat Interdépartemental d'Assainissement de l'Agglomération Parisienne).
Jean Pierre Brard, député (apparenté communiste) de la Seine-Saint-Denis .
Philippe Richert, Président du Conseil général du Bas Rhin, président de la commission environnement de l'ADF.
Un parlementaire UMP.
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Pour aller plus loin sur l'assainissement... des chiffres
En France, en 2001, 23,5 millions de logements sont reliés à un réseau d'assainissement collectif, 5 millions sont équipés d'un système autonome mais 1,4 million de logements déversent encore leur effluents directement dans la nature. Le réseau collectif d'eaux usées domestiques et pluviales achemine 5,6 milliards de m3 d'effluents vers les 16 100 stations d'épuration publiques. Après traitement, la charge polluante organique de ces effluents a été réduite de 88% pour les rejets vers les eaux continentales, de 94% pour les eaux réutilisées en épandage ou infiltration mais seulement de 78% pour les rejets vers le milieu marin. Le processus d'assainissement a engendré la production de 963 700 tonnes de matière sèche de boues dont 56% ont été valorisées en agriculture sous forme d'épandage et de compost.
Il s'agit des résultats de l'enquête "Les collectivités locales et l'environnement", volet assainissement, pour les années 1998 et 2001, menée par l'Ifen et le Scees (service central des enquêtes et des études statistiques du ministère chargé de l'agriculture). Cette enquête a été complétée par des informations fournies par les Satese (services d'assistance technique aux exploitants des stations d'épuration) sur les caractéristiques des stations d'épuration en 2001.
Le document, exclusivement téléchargeable à partir du site de l'Ifen, met à disposition des tableaux détaillés pour l'ensemble de la France ainsi que par région et par bassin d'agence.
Lire : L'étude de l'IFEN
Le projet de loi sur l'eau voté en première lecture à l'Assemblée aujourd'hui
André Chassaigne, était intervenu le 11 mai sur le projet de loi
Depuis la fin des années 1990, l'eau figure en bonne place dans l'agenda politique. L'adoption d'une résolution des Nations unies sur l'eau a marqué un tournant, en 1997, et, en mars dernier, le sommet international de Mexico a permis de progresser encore. Cet éveil des consciences est incontestablement salutaire, car on oublie trop souvent que la situation est grave. Un être humain sur cinq n'a pas accès à l'eau potable ; la mauvaise qualité de l'eau provoque plus de 3 millions de morts par an et 90 % des catastrophes naturelles – cyclones, inondations, sécheresses - sont liées à l'eau. Dans de nombreuses régions du globe, le manque d'eau est à l'origine de conflits géopolitiques susceptibles de dégénérer en véritables guerres. Enfin, alors que l'irrigation des cultures est déjà à l'origine de plus de 70 % de la consommation d'eau douce, l'ONU prévoit qu'il faudra augmenter de 55 % les quantités de nourriture produites pour subvenir aux besoins de la planète en 2030.
Pourtant, l'eau ne manque pas, mais les ressources sont très mal réparties et, surtout, très mal gérées. Si l'importance vitale de l'eau est désormais reconnue, les conflits d'usage liés à la rareté de la ressource sont trop souvent réglés de manière autoritaire. La Conférence de Mexico a d'ailleurs révélé les ravages dus à cette absence de gestion démocratique de la ressource : je pense notamment aux conséquences de la construction du barrage des Trois Gorges, en Chine, sur l'écosystème du Yang-Tse-Kiang, mais aussi aux centaines de milliers de piscines privées construites, en France, dans des régions victimes de la sécheresse. Parce qu'elle est une ressource rare et vitale, l'eau est un bien public dont la gestion ne peut être que collective et démocratique. Je salue donc l'intelligence visionnaire du peuple uruguayen, qui a inscrit en 2004 dans sa Constitution, par référendum, que l'eau potable et l'assainissement constituent « des droits de l'Homme fondamentaux »....
Lire : Toute son intervention
Le projet de loi