La municipalité de Labrecque en eaux troubles
25/04/2006
Le député péquiste de Lac-Saint-Jean, Stéphan Tremblay, demande à Philippe Couillard de déterminer si l'eau potable de la municipalité de Labrecque est propre à la consommation.
Dans une lettre envoyée au ministre de la Santé, dont le Progrès-Dimanche fait état, le député mentionne que Labrecque, qui compte près de 1300 habitants, puise son eau à même une nappe souterraine contenant des traces d'héxazinone, un herbicide utilisé par les producteurs de bleuets.
Comme les traces d'héxazinone sont très faibles, mais tout de même présentes, la municipalité ne peut obtenir de subvention de Québec pour s'approvisionner à un autre puits souterrain. Pour rassurer la population, Stéphan Tremblay demande donc au ministre d'émettre une norme claire pour l'eau potable, basée sur les critères de l'Institut national de la santé publique.
L'Agence régionale de santé se veut rassurante
Appelé à commenter, Michel Savard, agent de recherche à l'Agence régionale de santé, dit que bien que la présence d'hexazinone ait doublé depuis cinq ans à Labrecque, la concentration du produit est tellement infime qu'elle n'altère pas la qualité de l'eau.
Le produit, homologué par Santé Canada, ne serait pas cancérigène et n'affecterait pas le développement du foetus. Michel Savard affirme toutefois qu'aucune étude n'a été menée sur les effets à long terme que de faibles concentrations pourraient avoir sur la santé humaine.
M. Savard souligne que la direction de la Santé publique a fait des pressions pour que l'utilisation de cet herbicide soit mieux réglementé. Il s'agit maintenant selon lui d'un problème qui relève des ministères de l'Environnement et de l'Agriculture.