Loi Notre : vers une dégradation du service public de l'eau et de l'assainissement
09/09/2016
Question écrite au Gouvernement de Marion Maréchal-Le Pen, Député de Vaucluse
Marion Maréchal-Le Pen interroge M. le ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales sur le transfert de compétence des services publics municipaux de l’eau potable et de l’assainissement.
Selon la loi n°2015-991 du 7 aout 2015, dite loi NOTRE, portant sur une nouvelle organisation territoriale de la République, la compétence obligatoire de l’eau et de l’assainissement, dévolue à la commune, est transférée aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à partir de 2020.
La gestion de l’eau en régie municipale est le gage d’un service efficient, aux tarifs maitrisés et avantageux pour les administrés. Ainsi, de nombreux conseils municipaux sont inquiets de la disparition des régies municipales d’eau à l’horizon 2020, redoutant une dégradation de la qualité dudit service de proximité, d’une hausse des tarifs de l’eau et de l’assainissement. En effet, les disparités budgétaires entre les communes au sein d’un même EPCI constitueraient un frein dans l’élaboration de travaux de voieries et la facture de l’eau pourrait être harmonisée par le haut au nom de l’équité entre les municipalités membres de la structure intercommunale.
C’est pourquoi elle souhaite savoir s’il est envisagé le maintien en régie de la compétence des services publics municipaux de l’eau potable pour les municipalités qui le souhaitent. Elle demande quelles sont les garanties apportées aux usagers pour ne pas que le transfert de compétence ait un impact sur le prix de l’eau.